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Comment éviter les droits de succession?

minimiser les droits de succession sur votre héritage

La transmission de votre patrimoine est une étape importante de votre vie. Préparer cette transition permet non seulement de garantir la sérénité de vos proches, mais également de minimiser les droits de succession. En effet, les droits de succession peuvent s'avérer coûteux, notamment si vous ne prenez pas les mesures adéquates en amont. Dans cet article, nous allons explorer différentes stratégies pour réduire ou éviter ces droits, en nous appuyant sur des dispositifs légaux et fiscaux.

Comprendre les droits de succession

Les droits de succession sont des impôts prélevés sur la part d'héritage de chaque héritier. Le montant de ces droits dépend de la valeur du patrimoine transmis et du lien de parenté entre le défunt et les bénéficiaires. Plus le lien de parenté est éloigné, plus les droits sont élevés. Par exemple, un enfant bénéficie d'un abattement plus important qu'un neveu ou une nièce. Les actualités montrent des ajustements fréquents de ces montants pour mieux s'adapter aux réalités économiques.

Utiliser les abattements

Les abattements sont des déductions fiscales appliquées avant le calcul des droits de succession. Ils varient en fonction du lien de parenté. Voici quelques exemples concrets:

Enfants

Chaque enfant bénéficie d'un abattement de 100 000 euros. Par exemple, si vous laissez un patrimoine de 300 000 euros à deux enfants, chaque enfant pourra déduire 100 000 euros de sa part, et les droits de succession ne seront calculés que sur les 50 000 euros restants pour chacun.

Petits-enfants

L'abattement est de 31 865 euros par petit-enfant. Si vous laissez 100 000 euros à un petit-enfant, il ne paiera des droits de succession que sur 68 135 euros.

Conjoint survivant

Le conjoint survivant est exonéré de droits de succession, ce qui signifie que l'ensemble du patrimoine peut être transféré au conjoint sans frais de succession.

Frères et sœurs

Ils bénéficient d'un abattement de 15 932 euros.

Utiliser ces abattements permet de réduire considérablement le montant des droits de succession.

Réaliser des donations de son vivant

Les donations sont un moyen efficace de réduire les droits de succession. Vous pouvez, de votre vivant, transmettre une partie de votre patrimoine à vos enfants, petits-enfants ou à d'autres bénéficiaires. Voici les principaux types de donations:

Donations en pleine propriété

La donation en pleine propriété transfère la totalité des droits sur un bien au donataire. Cette méthode permet de profiter des abattements tous les 15 ans. Par exemple, donner 100 000 euros à votre enfant permet de bénéficier d’un nouvel abattement après ce délai.

Donations en nue-propriété et usufruit

Vous pouvez choisir de donner la nue-propriété d’un bien tout en conservant l’usufruit. Par exemple, vous pouvez donner la nue-propriété de votre maison à vos enfants et continuer à y vivre ou à en percevoir les loyers si elle est louée. À votre décès, l'usufruit s'éteint et le nu-propriétaire devient plein propriétaire, sans payer de droits supplémentaires. Cette méthode est particulièrement avantageuse car elle permet de réduire la base taxable de la donation.

Exemple concret

Vous possédez une maison d'une valeur de 300 000 euros. Vous décidez de donner la nue-propriété à vos deux enfants, en conservant l'usufruit. La valeur de la nue-propriété est alors calculée en fonction de votre âge et des barèmes fiscaux. Par exemple, si la valeur de la nue-propriété représente 60 % de la valeur totale, chaque enfant recevra une part de 90 000 euros (180 000 euros pour la maison divisée par 2), ce qui est en dessous de l'abattement de 100 000 euros. Ainsi, aucun droit de succession ne sera dû sur cette donation.

Créer une société civile immobilière (SCI)

La création d'une SCI permet de gérer et de transmettre votre patrimoine immobilier plus facilement. En effet, vous pouvez donner des parts de la SCI à vos enfants ou petits-enfants. Les abattements sont alors appliqués sur la valeur des parts, réduisant ainsi les droits de succession.

Exemple concret

Supposons que vous possédiez un immeuble d'une valeur de 400 000 euros. Si vous créez une SCI et que vous donnez des parts à vos deux enfants, chaque part bénéficiera de l'abattement de 100 000 euros. Ainsi, au lieu de payer des droits de succession sur 200 000 euros chacun, ils ne paieront des droits que sur les 100 000 euros restants, après application de l'abattement.

De plus, la SCI offre une grande flexibilité dans la gestion et la transmission des biens immobiliers, permettant une transmission progressive et contrôlée de votre patrimoine.

Utiliser l'assurance-vie

L’assurance-vie est un outil puissant pour la transmission de patrimoine. Les capitaux versés au bénéficiaire désigné ne sont pas soumis aux droits de succession dans la limite de 152 500 euros par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans. Pour les primes versées après 70 ans, un abattement global de 30 500 euros est appliqué, mais seuls les montants supérieurs à cet abattement sont soumis aux droits de succession.

Exemple concret

Une assurance-vie de 200 000 euros pourra bénéficier d’une exonération partielle substantielle, allégeant ainsi le montant des droits pour le bénéficiaire. Par exemple, si vous avez versé les primes avant vos 70 ans, 152 500 euros seront exonérés, et le bénéficiaire ne paiera des droits que sur les 47 500 euros restants.

Opter pour la transmission d'entreprise

Si vous possédez une entreprise, la transmission peut bénéficier d’un régime fiscal avantageux appelé « Pacte Dutreil ». Ce dispositif permet une exonération de 75 % de la valeur de l’entreprise pour les droits de succession ou de donation, sous réserve de respecter certaines conditions, notamment l'engagement de conservation des titres.

Exemple concret

Vous possédez une entreprise d'une valeur de 1 million d'euros. En optant pour le Pacte Dutreil, 75 % de cette valeur, soit 750 000 euros, seront exonérés de droits de succession. Les droits ne seront donc calculés que sur 250 000 euros, réduisant ainsi considérablement la charge fiscale pour vos héritiers.

Faire appel à un notaire

Le notaire est un acteur clé dans la préparation de la succession. Il vous conseille sur les meilleures stratégies à adopter en fonction de votre situation personnelle et familiale. Il s’assure également de la conformité légale de vos démarches, notamment en matière de donations et de transmission d'entreprise.

Exemple concret

Supposons que vous souhaitiez donner votre maison à vos enfants tout en conservant l’usufruit. Le notaire pourra vous aider à rédiger l’acte de donation et s’assurer que la transmission se fait dans les meilleures conditions fiscales. Il pourra également vous conseiller sur d’autres options, comme la création d’une SCI ou l’utilisation de l’assurance-vie.

Préparer la transmission de votre patrimoine

Préparer la transmission de votre patrimoine est essentiel pour protéger vos proches et optimiser les coûts liés aux droits de succession. Grâce à des outils tels que les abattements, les donations, les SCI, l’assurance-vie, le démembrement de propriété et le Pacte Dutreil, il est possible de réduire significativement ces droits. Faire appel à un notaire pour vous guider à travers ce processus complexe est également une étape capitale. En adoptant ces stratégies, vous pourrez assurer une transmission sereine et optimisée de votre patrimoine à vos proches, leur évitant ainsi des frais de succession élevés.

Restez informé des actualités fiscales pour ajuster vos stratégies en fonction des évolutions législatives. Les bénéficiaires de votre prévoyance bénéficieront ainsi d’une succession optimisée, avec des impôts réduits, garantissant la pérennité de leur héritage immobilier et financier. En adoptant ces stratégies, vous pouvez garantir que vos héritiers bénéficieront pleinement de votre héritage, avec un minimum de frais de succession.